De l’expérience à la formation
Nouvelle expérience pour moi : passer de la pratique à la formation ! Auteure jeunesse depuis presque 10 ans, j’anime des ateliers autour du livre depuis autant de temps. Au fur et à mesure ces ateliers ont évolué, passant d’un simple exposé sur le chemin du livre (de l’imaginaire à l’objet) à la création d’un album pour enfants. De la Grande Section au CM2, de nombreux élèves dans diverses écoles du Morbihan, de Loire-Atlantique et du Maine et Loire sont devenus auteurs et illustrateurs de leur propre album jeunesse ! Imaginer, illustrer, créer ensemble…
Et puis, constatant que l’enfance ne vit pas seulement chez les bambins, j’ai choisi d’ouvrir les ateliers d’imagination aux adultes : les parents d’abord, accompagnant leurs enfants et osant s’accorder cette pause, osant se laisser porter par leur imaginaire, inventant des histoires faisant écho à chacun. Devant l’évident talent de ces parents, il ma semblé indispensable de consacrer des ateliers aux adultes : imaginer un lieu de lâcher prise à l’occasion d’un salon du bien-être, créer un album pour tout petits par un groupe d’assistantes maternelles… Les adultes ont aussi les yeux qui pétillent à la sortie des ateliers…
Former les enseignants grâce au salon du livre
Atelier après atelier, j’ai appris à coordonner les pensées des participants, à les relier par des fils qu’ils n’avaient pas encore imaginés, à les guider dans leur imaginaire, à les rassurer aussi sur leur capacité innée à créer avec leurs idées pour raconter et leurs doigts de fées pour illustrer. Alors, lorsque Thomas Bréheret m’a informée que le salon du livre jeunesse Erdre et Gesvres cherchait quelqu’un pour former des enseignants aux ateliers d’écriture, j’y ai vu une opportunité de transmettre mon expérience, de proposer l’originalité des ateliers d’imagination à côté de ceux d’écriture et surtout, surtout le plaisir immense à partager ces aventures.
15 enseignants ont eu la gentillesse et la patience de participer à cette formation en distanciel. Situation quelque peu stressante car inconfortable : la crainte de souci technique certes mais aussi la perte de convivialité. En temps normal, les participants se nourrissent les uns des autres, et je repère certains signes pour les inciter à prendre la parole. En visio, c’est presque impossible. Et pourtant… j’ai pris beaucoup de plaisir à mener cette formation grâce à l’enthousiasme des enseignants !
La puce à l’oreille
Accompagnée avec bienveillance par les organisateurs (Merci en particulier à Julie, Françoise et François qui ont su m’inspirer l’organisation de la séance) , j’ai pu expliquer l’originalité de ces ateliers, ce qu’ils apportent aux enfants avant d’inviter les enseignants à tenter l’expérience ! Ensemble et malgré la distance, ils ont inventé une histoire à la fois drôle et intelligente qui n’est pas sans rappeler l’esprit de Jean de La Fontaine (Si, si, ces enseignants sont très forts 😉 ). Un éléphant amoureux d’une puce, des touristes paniqués, des enfants imperturbables … je vous avoue que je suis très fière de leur création ! Certains ont pris la parole, d’autres ont utilisé le tchat, tous ont semble-t-il passé un bon moment d’évasion dans la savane…
L’objectif est atteint puisqu’ils en sortent motivés pour proposer l’aventure à leurs élèves ! Imaginer avant de passer à l’écrit, utiliser l’ensemble des disciplines scolaires pour créer un livret ou un livre à conserver. J’espère bien en lire plus tard le résultat ! 😉
En attendant voici l’histoire de « La puce à l’oreille » : « ce ne sont pas forcément les grands qui trouvent les solutions… »
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